. . J’y rêverai
peut-être en mourant…
. . Qui ne peut
que se perdre en un temps improbable
. . J’ai le
désir, ne serait-ce qu’un moment, d’un climat plus salubre, d’une place quadrillée
de soleil où les hommes tiendraient debout dans le silence, aiguilles immobiles
résolvant l’équation des heures
. . Je voudrais
sur ce banc de fer forgé, aller m’asseoir
pour lire à l’ombre un livre, l’ombre puissante des verts
âhuacuahuitls
. . De la
terrasse surélevée d’un café de jade, porter
mes regards vers les ruelles à petits pavés ronds sans voitures ;
vers les fleurs orange qui percent du feuillage des flamboyants, couleurs des
bougainvillées, jacarandas, acacias où jouent les écureuils ; vers
les bouquets de ballons de polyester de rose et d’argent
. . Je voudrais
en faire le tour, m’en aller discourir avec lenteur, reconnaître chaque point
cardinal sous le ciel bleu, et pour finir m’approcher de cet espace interdit ou
presque – si n’étaient les enfants, là à trouver le passage – colonne musicale
décorée, kiosque désert légèrement décentré qui s’anime lorsque la nuit met en
scène le son inventeur de demain