Rêves


Toutes les nuits, s'empreignent – dans la cire et puis s'animent –

des lettres insensées
bruits de vie, simagrées
enchaînements déchaînements de calembours
ou simulacres ou fantômes libidineux

qui font des poses prenant corps
précipité de la mémoire
concrétion, condensation au fond du puits de ton coeur pathétique,

de joie ou d'angoisse – cris
bondissant sous les voûtes du portique

ni dedans ni dehors
au plus près du temps
Florence Dussuyer
Marie-Lou,
Exposition : Longtemps, je me suis couché de bonne heure
(2015)

Grand Cahier.749.Intérieurs, Extérieur Voix.004.Demeures.02

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte