Choix de vie


Sur la route bien tracée
que je n'ai pas voulu suivre
(j'aurais dû courber l'échine)
il n'est plus que le désert

– mécaniques inhumaines
simulacres et plastiques
envahissent tout l'espace

J'ai préféré traverser
le bois de fleurs et de ronces

J'ai préféré la semence
la floraison de folie

sa naissance irréparable
elle, qui ne peut se voir
et qui grandit et qui pousse

(emportée) comme un torrent
à la force irrépressible,
fétu dont le nom se perd
déposé dans les gravats
Franz Marc
Petite composition III
(1913-1914)

Grand Cahier.757.Intérieurs, Extérieur Voix.004.Demeures.11

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte