de Fujieda à Shirasuga

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Fujieda


Racines sur la place je trace par deux traits l'équerre : l'Un qui est la base du relais, chevaux qui boivent, pesée du fret aux échoppes l'Autre qui se prépare

j’ajuste le mouchoir et le fardeau
je fume une pipe et j’éponge mon front

Éditeur,
en trois mots Hô-ei-do

aussi un nom marqué sur la sous-
ventrière

Fujieda - Relais des hommes et des chevaux (Jimba tsugitate)

白須賀



Shimada


Ce que je vois là-haut ce sont des verreries bleu-vert C'est un zèbre d'eau un Éclair sur des bancs une estampe

quand viendront les décrues Nous porterons du gué sur la berge la trou‑
pe des samou‑

raïs sept archers
quatre hallebardiers

Hiro – c'est ton âme qui ressort
et survole

Shimada - La rive du fleuve Oi du côté de Suruga (Oigawa Surugagan)

島田




Kanaya


découpes Noirs de biais sont les sommets dans le lointain Un pont léger enjambant l'eau permet

le passage à grand-peine – O i du fleuve à l’Ouest

Kanaya s'anime à

la traversée des bancs aux Virages
du cortège

Kanaya - Rive lointaine du fleuve Oi (Oigawa engan)

金屋, 金谷



Nissaka


Au bas du toboggan pleure une pierre Pleure dans la nuit quand le sang
éclabousse le corps
d'une pierre

Elle
Se met
À pleurer !

Kannon sauve l'enfant
qui vengera sa mère

Quittons ces lieux

Nissaka - La montagne de Sayo (Sayo-no-nakayama)

日坂



Kakegawa


Ô mai beau mois de mai des enfants quand le cerf-

volant s'échappe vers les monts vers les brumes des mers Ô les rochers vers les hauteurs et le vent qui souffle des rizières

Salut ! des lanternes salut du simple voyageur au moine

suivi du serviteur
sur le pont …

Akiba

Kakegawa - Vue lointaine du Mont AkibaAjouter une légende

袋井



Fukuroi


arrêtons‑nous près des roseaux

attisons le feu où bout une bouilloire
allumons notre chibouk au feu

Oiseau posé du pique-nique sur le panneau des affichages

landes agrestes du Tokaido
offrez nous le répit sous des huttes simples

permettez que nous prenions, à quelques
lignes du relais notre
souffle

Fukuroi - La maison de thé de plein air (Dechaya)

袋井



Mitsuke


Voici un lieu habité d'une sauvagerie que je connais Haute par les deux haies que suggèrent les ombres La force
et la rapidité du fleuve

c’est Tenryû

Bateleurs, vous patientez Une perche de bambou plantée attendant
assis debout le client qui traverse

Barques plates sur le sable sans fin

Mitsuke - Le fleuve Tenryû (Tenryûgawa zu)

見附



Hamamatsu


Réchauffons-nous près de cet arbre Au feu d'une fumée qui monte et qui s'évase

dans les champs réchauffons-nous Est-ce le givre est-ce une neige qui couvre de vigueur le grain parfumé d’amertume brûlante ?

Je crains de voir
terrible les étages du château
Hamamatsu

Hamamatsu - La désolation de l'hiver(Fuyugare no zu)

浜松



Maisaka


Lac ! de par les forces éruptives depuis devenu Océan

ce sont Branchements sombres de roches dans la mer comme un rappel

au loin Glacis rehaussé d'ocre d'un fuji

le Jeu tressé des feuilles et des voiles – jaune et ciel

et droits piquets des plages

Maisaka - Paysage caractéristique d'Imagiri (Imagiri shinkei)

舞阪



Arai


Sont-elles si différentes les deux embarcations qui s'avancent vers l'octroi Sévère sur la même surface ?

L'une à l'enseigne et l'oriflamme bâchée d'armoiries sur les plats-bords Pour la discrétion et l'anonymat des passagers

L'autre avec ses bateliers Un tatami pour voile une sèche posée chahutés harassés en vrac

les fils exubérants d'Edo
et les sacs

Arai - Le bac (Watashibune no zu)

荒井, 新居



Shirasuga


par le tiers que vous voyez de l'horizon le temps est clair comme une opale Sous une aube d'orange ébréchée de voilures

c’est une côte à rias
une jetée, Abutsu-ni dans son journal nous raconte ceci :

« Au dos d'une plage blanche
Les couleurs d'encre noire
Des cormorans,

Si j'étais plus habile… »

Shirasuga - Shiomizaka (Shiomizaka zu)

白須賀

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte