La vie bouge elle aime
le mouvement qu'elle inventa une fois pour toutes, et à jamais
et lorsque tout se fige
pour moi sur ce banc assis
au bord de cette blancheur froide et matinale
où rien ne diffère
qu'y a-t-il à voir en dehors de moi-même
de mon temps de vivre
ai-je peur
de ce silence, de cet exécrable espace
de désolement
quand les images ne sont plus
comme au cinéma
pour moi sur ce banc assis
au bord de cette blancheur froide et matinale
où rien ne diffère
qu'y a-t-il à voir en dehors de moi-même
de mon temps de vivre
ai-je peur
de ce silence, de cet exécrable espace
de désolement
quand les images ne sont plus
comme au cinéma
l'une après l'autre substituées – si grand est leur nombre à chaque instant
Paul Cezanne Homme assis (1905/1906) |
Grand Cahier.764.Intérieurs, Extérieur Voix.004.Demeures.18