Tu es, printemps d'or...


Tu es, printemps d'or 
Vêtu d'éclats, de glace et d'eau, 
Mon souvenir. 
Tu es printemps, grandi de belle humeur 
Au vert village de Normandie 

Comment pourrais-je t’oublier ? 

Le jour s'étonne en suivant le ruisseau. 
C'est un endroit désert. Les champs 
Sont barbés d'orge, 
Ils sont monde et perle, ils sont beaux. 
Le givre est dans la pierre 

J'entends le clocher carré qui tinte 

Sous le ciel dégagé, là-haut, 
Une frayeur tourne sans cesse – 
Le temps a blanchi, lumineux, vivifié
Un merle éperdument va siffler 
Des bois rougis

Nicolas de Staël
L'orchestre (1953)

Grand Cahier.040.Révolvie.001.Les effets de l'aube.06

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte