(59ème intranquillité - 3)


      Quand la vie s’arrête au bureau inerte
      Quand les collègues sont partis manger
      Ne reste plus sur le trottoir en face
      Qu’un vieil homme… je l’observe par la vitre,

      Il est attentif à l’inexistant
      Il sait que la justice est l’injustice
      Son regard sans plus rêver se détourne
      Il s’écarte à jamais bientôt des hommes

      Ce qu’il fut dans la vie, quelle importance !
      Parti et revenu, aucun bâti
      Aucun oukase ne résiste au temps
      Les rêves jusqu’au bout sont épuisés

      Je le vois lentement s’éloigner et
      Disparaître dans un angle absolu
      Dès son devoir de symbole accompli
      Se pourrait-il qu’il n’ait jamais vécu ?

 

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte