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Tokaidô
Le chemin se termine
par un long enjambement Passées les sablonnières les estrans du fleuve
Kyoto ancienne capitale ville des temples et des palais impériaux – Paix et Tranquillité –
perfection de l'âme
esthétique parfaite
dont le nom s’inversa lorsque le Pouvoir se tourna vers l’Est, franchissant la Sumida
Cela se termine par une ombre verte
montagnes miroitantes Volcans
de l'être
Utagawa Iroshige (1797-1858) Hara - Tokaido Kyoka |
歌川広重
Déroulé
Chemin, l’écheveau du chemin se dévide vers la gauche, inaperçu parmi la poudre des rochers, des écailles anguleuses hérissées de touffes de pins sauvages, une forme peut-être et vague un rêve de dragon dans la brume
De biais l'emprunte un homme que suit le plus petit des hommes son portefaix
Au détour d'une paroi de papier (elle s’évanouit de blancheur, la tête fière) la quille d'un village surgit dans le clairsemé des baumes, le désordre des nuées
Est-ce un casque, des bois râcheux de guerrier qui s'avancent, des toits peints de sang courbés comme des sabres ?
Terrés de frayeurs dans leur nid de chaumes et de branches, les hommes disparaissent, ne se voient plus ; rien ne se voit plus que la peur
Les buissons crissent d'aragnes. Le pinceau a tracé dans le ciel déchiqueté d'orages, tout un jeu de plans effondrés involontaires, de plis dans l'air, d'œils de kami, de froissements
Sous les arbres noircis qui l'ombragent, le chemin, c'est aussi parfois la fraîcheur du ruisseau, le lait d'un serpent dans les anfractuosités de la terre, un enfant, un vieillard aux longues manches traversant le pont de pierres
C’est une rampe qui s'incline, un rideau qui coulisse et qui s'ouvre, une autre vue, des branches qui percent à même la roche fleurie. Le damier des joncs envahissant l'espace des eaux plates
Jusqu'aux mâts détourés, jusqu’à ces quelques pavillons frais badigeonnés ; les hommes s'affairent, marchandent sous l'auvent ; une barque se perd dans les vapeurs du lac
雪舟 等楊
Sesshû Toyo Sansui chokan (1486) *** |
Détail - centre du lé 2/6 |
Détail du précédent - partie gauche |
Détail du précédent - partie droite |
Haboku sansui
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Sesshû Toyo - Haboku sansui (1495) |
Sesshû Toyo
Trois brindilles de mûrier
Font un temple
La couleur naît
Des portes du ciel. À peine
L'encre touche-t-elle une figure
Celui-ci gravit des marches
Rien,
Une paix
Sur la montagne où se perd
Le sentier
Le mot s'évase
雪舟 等楊