Plain-chant


Je ne suis pas ce figuier-lyre
qui veille
sous la lumière

Je ne suis pas cet animal qui dort
au fond de sa tanière

et qui ne sort de ses tuyaux
que pour survivre (et que pour tuer)
retournant y dormir une fois rassasié,

mais que faire /
d'autre
lorsqu'on est apaisé,
que le jour nous assomme

Sort-il véritablement quand je dis qu'il sort. Qui ren- contre-t-il, qui pourrait-il rencontrer
puisqu'il n'est jamais seul,
toujours pris dans son réseau de nerfs

Comment pourrait-il voir
ce qui, venu d'ailleurs précipite
en un point

et prend son temps pour exister

Obscure, aveuglante énergie de la source
et qui trouve son lieu
appuyée à la rambarde / et sa tonalité

Cela résonne alors à chaque étage et parcourt la cage d'escalier qui l'entoure

Comment pourrait-il jouer le jeu
en sachant qu'il va perdre
La main guidonienne
UPenn, Ms. Codex 1248, f. 122r

Grand Cahier.735.Intérieurs, Extérieur Voix.004.D aurait dit.26

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte