Âme,


toujours déjà
prise

dans les plis du monde
ma voix

se met à différer
lentement

suivant la trace féconde –
le sillage laissé

par l’humide
et aveuglante souffrance

de l’œil
dans la blancheur du jour
Fong Chung-Ray
Composition
(1964)


Grand Cahier.711.Intérieurs, Extérieur Voix.004.D. aurait dit.02

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte