(39ème Intranquillité)



. . Une bruine de soleil soudain traversant les nuages expose la ville indubitable la ville où je vis au grand jour

 . . Bien des indécisions de mon passé remontent à la surface. Une chose est certaine pourtant, celle que l’on voit depuis le pont qui enjambe une eau toujours nouvelle

 . . Cette ville où je suis et qui m’est inconnue – étranger sans mémoire qui ne sait comment il a pu parvenir jusqu’ici

 . . Car s’ignorer c’est vivre, s’affairer c’est penser. La seule pensée le seul souci pour la plupart.. Mais cette bruine d’un seul coup lustrale c’est notre motion

 . . Notre monade la plus intime et la plus extrême, terre ouverte tout autant que fermée. Le cri remonté du fond de l’âme

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Traduzione italiana : Manuela Colombo

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte