Octobre


La SEINE trace en l'exact milieu un bandeau

Aveuglement des quais, porte étroite percée dans la muraille

Ferme est le fond du tableau

Sous chacune des bretèches, on arrime les barques – des groupes se reflètent dans l'eau, une ombre s'adosse au mur – on promène un chien noir un chien blanc, on discute

L'angle des tours est un cal posé sur les dents de la herse engoncée dans la terre

À l'horizontale, rayée calcaire, la terre amendée presque violette

Ligne dans l'axe et troènes par six, un archer franc parmi les banderoles protège de son arc les champs de l'avant-scène

Des pies froides et des corneilles picorent près du sac blanc et du sac noir

La tristesse est grande du semeur, ses pas s'éloignent

Claque le fouet, raideur pesanteur des labours

Octobre
Les Très Riches Heures
du duc de Berry
(1410-1485).

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte