On a redistribué les bancs,
recherché des lieux de fraîcheur à la ronde, prolongé la table au mieux
– on s’est tourné vers le dehors
La nappe flotte dans les airs, les miettes se dispersent, c’est un déhanchement d’idées qui dansent
– la nappe claque dans le vent, la nappe éblouissante
L'été brûle à midi dans les cours de cuisine
On a laqué les murs d’un coq, d’un rouge photophore, ciré les murs
L’arrière-cour a blanchi
de tout son poids de graviers
de tout son poids de graviers
Des guêpes boivent, avides au sang des plats. Chacun discute avec force, animé par cette bousculade
– A la fin du repas quelqu’un
s’emporte. Il va crier.
Serré trop fort, un verre se brise.
Morceaux dans le creux
d’une main
s’emporte. Il va crier.
Serré trop fort, un verre se brise.
Morceaux dans le creux
d’une main
Pierre Bonnard Carafe, Marthe Bonnard avec son chien (1915) |
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