Contournons quelques bosquets –
il y a de la caillasse, l'ai-je dit ?
de la boue et de fines ornières.
Quel passage qui suinte d'un brouillard d'hiver !
ainsi que la marque d'un doigt glissé contre une vitre –
bien d'autres fouillis variés de tiges.
Ce que c'est que la vie !
D'ailleurs, voyez,
parmi les longs roseaux,
ces coquilles, ces pétales qu'une fauvette y déposa
comme une chute de ciel bleu léger
et, plus loin, voyez
l'épaisse nappe de lentille
où se plante une forte fleur grenat de julienne.
C'est unique à dire
un marais comme ça, cingriesque
il y a de la caillasse, l'ai-je dit ?
de la boue et de fines ornières.
Quel passage qui suinte d'un brouillard d'hiver !
ainsi que la marque d'un doigt glissé contre une vitre –
bien d'autres fouillis variés de tiges.
Ce que c'est que la vie !
D'ailleurs, voyez,
parmi les longs roseaux,
ces coquilles, ces pétales qu'une fauvette y déposa
comme une chute de ciel bleu léger
et, plus loin, voyez
l'épaisse nappe de lentille
où se plante une forte fleur grenat de julienne.
C'est unique à dire
un marais comme ça, cingriesque
Chaïm Rosenthal Nature XI (1938-2012) |
Grand Cahier.263.Refonds.008.Verger des eaux.07