J'aurai beau faucher les prés...


J’aurai beau faucher les prés
Cueillir les pommes au pommier
Vertes, rien n’y fera
Le mur va s'écrouler

Ceci pour dire que la terre était belle
Mais qui donc nous retient ?
C’est merveille quand un œil va s’ouvrir
Il y a dieu dit-on, vieille idée
Le paysage s’ouvre et se repose
Mais je préfère ici rassembler quelques pierres
Pour peu de temps

Jean Fautrier
Les arbres
(1943)

Grand Cahier.061.Refonds.010.Syllabes.11

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte