La chambre


Le rire d'une fille emplit
la cour qui moisit
comme la chambre comme le lit

Les moineaux mangent les pierres.
L'orage est passé
du premier soir, l'éclair
qui t'empêcha de dormir

Par l'ultime carreau de la fenêtre
et que l'on ouvre,
l'arête du toit, les tuiles,
l'antenne tournée vers le ciel, ce peu
de ciel entre les murs,
ce ciel qui passe.

Le monde n'a pas d'esprit
Le silence de nouveau les larmes

Un étroit jardin de cardamine
est aquarium sans soleil

Georg Baselitz
Grosse Nacht
(2008-2010)

Grand Cahier.169.Refonds.011.Contre-feux.09

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte