Oublieuse


Elle est proche parfois si familière, parfois lointaine éva-nouie de forme,

mais de beautés. Nous ne saurons ni ne pourrons jamais la suivre. Elle est toute oublieuse, elle est de ses avis

Laissons-la poursuivre son chemin, n’effrayons pas le silence, écoutons plutôt ce que nous disent les choses – Ne sont-elles pas d’une même innocence ?

Plus soluble qu’un morceau de sucre dans le café de la pensée. Avec des reflets gris argentés autour, anneaux accro-chés l'un à l'autre comme rond de fumée

Quand nous disons, dans la foulée du nombre dans une rêverie sauvage, quand nous disons

vraiment selon de nos humeurs la pente, de nos couleurs affectives le penchant, avec l’expérience qui convient à notre âge,

que pourrions-nous espérer d’une rencontre au détour des allées ? si différente – elle qui fut, à jamais restée dans son indifférence

Jean Fautrier (1939)

Grand Cahier.031.Refonds.008.Syllabes.12

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte