Merle noir

Guillaume Corneille
Jeux d'été
(1960)

Ah ! Massignieu de Rives sonore, béjaune mon frère très commun parmi les cerisiers, j'entends l'orage qui tonne et s'éloigne.

Bonheur sur terre au crépuscule de juin, tu me prends le cœur.
*

Et puis tu es monté hardi au-dessus du toit d'ardoises, jusqu'au sapin, je t'ai vu par la lucarne choisir la branche la plus haute.

Et moi je sais que tu chantes simplement pour chanter puisque tout s'est tu.

Sans vergogne, turdus merula et bien d'ici. Tu bâtirais ton nid sur la fourche d'un rosier. Aussi je te cède volontiers les salades et les fraises de mon jardin pour la clarté si franche de ton chant.

L'oiseau,
de tous nos consanguins
le plus ardent à vivre...
*
Saint-John Perse

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte