C'est d'un gris !


Je hais décidément
cette chambre exiguë,
l'opacité de ces quatre murs
bâtis en pierres de Caen,
de lourds moellons,
et qui boiraient toutes nos larmes
sans rendre un moindre éclat de jour,
un seul sureau.

Je hais ce buffet bas, massif
avec ses portes sombres,
ce buffet vide qui s'adosse au mur,
son marbre vert.

J'avais posé là pour orner,
un vase à col étroit
(tiges coupées, roses qui pourrissent)
mais il s'est brisé.

Les pétales tombés
sont de pâles caresses.
L'eau surie s'est répandue,
les couleurs ont passé.

Egon Schiele
Prunier, Pflaumenbaum
(1909)

Grand Cahier.197.Revolvie.NNN.L'univers de la chauffe.nn

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte