Juin


Que les grands ciels pâlis à hauteur des toits d'ardoise du Palais composent pour le temps du bonheur une clarté française en ce mois d'herbes fauchées

Tout est courbe élégante, aussi bien les rives de la SEINE qui renferme des vignes que l'autre côté de l'eau

Avec la ligne des meules, la ligne des saules, l'ample mouvement des faux, les corps souples de trois paysans

Chapeautés, vêtus de lins blancs gris et roses, qui taillent en cadence leur andain

Tout est féminine blancheur, comme celle-là qui se protège de l'azur intense par un voile, qui râtelle, qui amasse d'une fourche-fière les foins

Dans l'axe domine le bois de cèdre de la croix, haute chapelle de verre et sainte, violet recueil à cette heure où prie peut-être le roi

Juin
Les Très Riches Heures
du duc de Berry
(1410-1485)

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte