Kauma


Vous vous épanouissez
dans la lumière
de la jeunesse,
violettes ce matin

Lierre de frais ramage,
cœur vrillé d’ombres, le lierre
des heures se déroule.
Je tiens tout entier
dans le silence des heures

Large
comme un contre-exemple,
la terrasse fardée de soleil
est le prétexte à ouvrir
quatre prunelles de vin noir
au jour

Que la parole y soit féconde,
l’exclamation d’une voix d’homme

Verger d’avril.
On a posé l’échelle
contre le cerisier.
Les cerises sont rouges. Elles
tacheront les mains.
Tout au fond du ciel,
un été brûlant s’annonce

Shoichi HASEGAWA
Rapsodie
(1980)


Grand Cahier.113.Refonds.006.Verger des eaux.02

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte