Combien de chemins seulement sont invisibles. Ina- perçus, combien perdus malgré cela
Je peux suivre une trace obstinément
sans me tromper jusqu'à des berges de sable,
contourner le rocher rouge,
cueillir un coquillage, une tige d'eau verte.
Selon l'humeur,
poursuivre s'ils traversent
ou renoncer.
Je peux me retirer vers des lieux
aimant l'ombre où le silence repose,
fouler la mâche des feuillages,
débusquer de leur tanière de vieux soleils
sans me tromper jusqu'à des berges de sable,
contourner le rocher rouge,
cueillir un coquillage, une tige d'eau verte.
Selon l'humeur,
poursuivre s'ils traversent
ou renoncer.
Je peux me retirer vers des lieux
aimant l'ombre où le silence repose,
fouler la mâche des feuillages,
débusquer de leur tanière de vieux soleils
Beaucoup de chemins où je vais sont invisibles. Aimés, tant désirés malgré cela
Jean Fautrier Tourbes (1959) |
Grand Cahier.032.Refonds.010.Syllabes.04