La sterne



La sterne que la mer appelle
s'épaule sur le vent, genèse
de l'esprit que son aile fend
symétrique à son cri de braise

On dit qu’elle aime à nicher près des lagunes, celle qu’on nomme aussi la pierregarin, la Sterna hirundo fréquentant les presqu'îles et les îlots proprets et, colonies nombreuses, les plats rivages de la Loire.

Elle bâtit parfois vers les Grands Lacs, résultat d'un artifice dit-on, des radeaux de graviers.

Admirons le spectacle d'un plongeon. Le clignotement gris argenté dans l'air. Quelques instants de concentration lui suffisent pour repérer sa proie. Ne manquons pas si l'eau est claire et peu profonde, le piqué qui foudroie lançons ou sprats.

La sterne que la mer appelle
s'épaule sur le vent, genèse
de l'esprit que son aile fend
symétrique à son cri de braise

L'oiseau, 
de tous nos consanguins 
le plus ardent à vivre...
*
Saint-John Perse

Grand Cahier.019.Refonds.005.Vols.03

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte