D'abord on a senti une odeur plate, une odeur de fleuve qui venait par le milieu d'une terre d'argile craquelée.
Ensuite on a roulé en soulevant de fines poudres de velours.
Le ciel, avant d'atteindre à la fraîcheur de l'eau fauve, se mit à crier une note très aiguë d'oiseau.
Enfin, on descendit vers la berge et ce fut la Loire, le beau nom féminin de Loire, clair et ouvert.
Va-t-on s'arrêter ? On s'arrête, mais non c'est
L'horizon des bancs de sable et des remous qui vous arrête.
L'eau parfois y pèse un certain temps puis se retire. Étonnées, les herbes sauvages se relèvent, s'ouvrent de larges espaces
Comme délaissés par le pinceau de Ni Zan
Ni Zan (倪瓚, 1301–1374) |
Grand Cahier.281.Refonds.008.Verger des eaux.10