L'esprit s'évade


Les longs jardins murés
m'ont semblé capables de songes
L'été s'est avancé très loin
dans la douceur de l'air

De fruits se chargent l'espalier, mûrissent les poires les pêches, et là-haut se penchent les roses

Comment la nuit peut elle être aussi claire à ta fenêtre ?

Je ne t’ai pas choisie,
je te croirais plutôt venue et depuis
le mot « colère » s'est effacé, de la carrosserie des neiges de l'hiver, ta beauté accentuant le monde

Tous les chemins sont arrêtés, la haie a perdu ses ombres, et les vents s'apaisent

D'un vert plus profond est le pré

De la cage des mots s'envolent...
je veux réveiller l'endormie,
trouver au sens une échappée vers le dehors

Une douleur s'éteint dans la salle ouverte

Sandro Botticelli
Le printemps
(1482)

Grand Cahier.188.Dispersions.0023.Instantanés.02

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte