Hier


Le froid m'a pris l'oreille et le thorax. Je ne vis plus que de pierres, quelques souvenirs au bout d'une terrasse étroite et reléguée vers le dernier étage. Gris moineau, ciel étamé

Il en ressort un bruit quand même, un cliquetis de secrétaire

En bas, le sol gronde, passe et repart. Les couleurs sont perdues quand la vie se resserre. Temps sensible brusqué de désirs avec un vol immense, inachevé comme toujours

Pierre Alechinsky
Sur les onze coups de midi
(1993)

Grand Cahier.328.Refonds.011.Contre-feux.05

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte