Une allée de nuit verte ou poésie


Elle est fugace, elle est légère…Sais-tu qu'en son départ ses pas sont invisibles ?

Yeux pers, la chevelure noire et voilée, devancée par l'odeur des mimosas, dans sa robe popeline, plus aérienne et fine qu'en rêve, et qui est le mot de sa présence, elle va, silencieuse longeant le mur du cimetière. Qu'elle daigne un sourire, crois ton bonheur ! N’hésite pas ! Franchis le pré d'herbes grenantes. Leur vertu est bonne à ta folie. Par chaque seconde foulée, gramme d'une douleur, tu te rapproches. Oui, car elle est dite aussi la « toujours prochaine ».

Olivia Rolde
Poésie atmosphérique
(2015)

Grand Cahier.131.Refonds.001.Solitudes.03

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte