Après que nous aurons jeté soudain l'hiver au feu les derniers fagots, pierre a gelé – griffes de glace, chandelle au nez, il ne restera que le froid qui heurte la porte par deux fois à hérisser la peau. Le sang se fige dans les veines. Recours au vent
Après que nous aurons l'été ratissé les champs plutôt jusqu'à midi les foins, en nage et fatigué, il ne restera que le soleil qui brûle et qui consume à laisser – de désespoir – tomber par deux fois le râteau. Plus une goutte de salive. Recours au vent
Jean Fautrier L'orage (1948) |
Grand Cahier.022.Refonds.010.Syllabes.06