Qu'aurions-nous pu dire ?


Sous les mêmes travaux la même vie lente
Unit les fermes du bocage
La route nous était familière
La ville au dos
Nous pensions à notre ami
À ses mots à saveur de chemins
Mots de nos joies et peines
Et qui sont de même et parfaite nature
Que ce simple feuillage
Et les herbes vivaces
Nous pensions à cet ami
Qui nous parlait de notre attache
À ce Pays
Et qui maintenant ne nous parlerait plus

  Le vent tombé
    Le jour en son plein
      Sembla vouloir s'arrêter là

Fabienne Ruault Lichet
Art postal
(2017)

Grand Cahier.098.Refonds.011.Contre-feux.11

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte