Le rossignol

Guillaume Corneille
Oiseau né du paysage
(1999)
Il n'est pas de ce pays, dit-on, le rouquin d'Afrique mais il chante. Oh ! bien peu de choses, quelques trilles à l'envi, non point des mélodies mais alors,

Il fait crier le frais couvert des buissons, les fourrés de prunelliers et d'aubépines. Vous passez par-là, sur la route un soir venu d'avril – vous tournez la tête, il vous surprend. Mais pour le voir n'y comptez pas, il est discret.

Peut-être vous montrera-t-il le bout d'une aile brune, furtive une rectrice, un cœur de crème.

  Aimez donc Philomèle.

L'oiseau, 
de tous nos consanguins 
le plus ardent à vivre...
*
Saint-John Perse

Grand Cahier.103.Refonds.007.Vols.01

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte