Rien qui dépasse


Un souffle emporte la poussière d'un bout à l'autre de la rue. Les trottoirs désertés sont bouillis de soleil

Dimanche de juin aboie de solitude

Qui peut croire en cette fin de millénaire que quelque chose existe encore. La ville est un cache-misère de trop de mailles rabattues, la ville reproduit la ville et se ressemble, identique en chacun de ses points. On empile les fenêtres, on rallonge les heures. Je me penche au dehors,

et regarde par le biais, au défaut de l'enfilade,

inquiet de qui s'en va
Une silhouette indécise, dans une vague de chaleur, un homme qui veut fuir, et qui s'éloigne à disparaître

Maurits Cornelis Escher
Relativity, l'escalier infini
(1953)

Grand Cahier.335.Refonds.011.Contre-feux.06

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte