Concertino


L'espace est adouci (e) mais forte,

et plein d'une forme sonore – tout droit sorti, tout droit venu des confins atténuateurs de l'hiver. Nulle rupture ici,
les mouvements s'enchaînent,

approche-toi

L'air se froisse, surprend le jour, de la cime sans feuil- lage au fini de la terre. « te raau rahi » est le mot qui s’inscrit sur le faré de Paul

Que les clefs de timbre du tam-tam se desserrent. Que soient délivrées de leur cage les notes. Ah le beau désordre, le claquement d’ailes ! Écoute de tes deux oreilles, ouvre grandes les paumes, résonne !

Tous les claviers sont traités en percussions et tin- tements. Célesta, jeu de crotales sont le même. Rare hautbois d'amour, carillonneurs s'installent aux meilleures places

Soliste au plus près de nous. Fausse cadence du soliste sur un seul et même accord, en filigrane
Paul Gauguin
Te raau rahi - Le grand arbre
(1891)

Grand Cahier.002.Cahier bleu-vert.007.Parages.20

Articles les plus consultés


à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte