Fragments


Toutes ces paroles échangées
et toutes ces pensées en vrac sont ordinaires
L’océan se retire,

selon le rythme et la scansion. La marée qui descend allonge les varechs

Bleus ou bruns, j’ai oublié
quelle était la couleur de tes yeux

Chacun à sa manière attendait beaucoup de ce voyage. Dis, est-ce encore loin Florence ? Ou bien Venise où s'arrêtent les trains
L'équilibre du rail marquera notre action.

Je vous salue grandes frayeurs. Le désastre est au bout, c'est certain

Plus j’avance et plus je m’éloigne à
chaque instant librement tourné vers l’éphémère
Fuyez blancs évadés !


Manolo Valdés
Matisse como pretexto
(1987)

Grand Cahier.288.Dispersions.001.Baumes et regrets.08

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte