En automne


À la marronne
du soir, l'odeur des marais
s’est répandue,

on a frappé
à grands coups répétés
l'anneau du cœur

Des boiseries éclatent en lanières,
il y a des bruissements
noirs dans l'air,

des choses qui tournoient,
ce sont samares
de frênes qui s’envolent

, à tous vents

Il faut se taire obstinément,
poursuivre un même songe
par les sentiers bleuis

quand l'aile triste d'une horloge
aura sonné les heures
ou bien l'éternité

Delphine Geliot
Paysages étoilés
(2017/2018)

Grand Cahier.149.Dispersions.006.Bifurcations.11

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte