La légende du vieux Teae


Ce n’était plus que torrents au lit de cailloux secs, cochons maigres des derniers jours, argent des quincailles enfouies

Le vieillard, les bras levés, la jambe raide leur dit alors : « Creusez au centre de l’île un grand trou »

Quand il eut invoqué le Te Fatu des parlers puissants, immobile, sa peau devint dure comme une écorce. Ses mains, lobées comme des feuilles, se remplirent de beaux fruits inconnus

Ils le virent ainsi, les affamés, le uru. Grande fut leur joie, depuis s'en rassasient. Que le popoi cuisent dans le ahimaa et le mahi !

Paul Gauguin
Nave nave moe
(1894)

Grand Cahier.353.Cahier bleu-vert.018.Parages.06

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte