Retour de vacances


Passé un certain âge, les femmes vont jeter leur tête sous les trains, au grand désespoir du conducteur, qui cherche la tête, qui cherche la tête, entre les roues et les rails. Et frappe les boggies, il ne faudrait pas qu'elle aille fausser les roues !

Voyageurs, le voyage continue. Que personne ne descende ! Il n'y a rien à voir… Bon Dieu, non ! Rien, sauf qu'au bout du train, par la dernière porte, le dernier demi-soufflet du dernier wagon

Une femme se tortille sur le ballast. Une femme sans tête. Elle a mis à son cou un petit liseré rouge, plus rouge que ses lèvres

Gino Severini
Tren de la Cruz Roja atravesando un pueblo
(1915)

Grand Cahier.278.Cahier bleu-vert.007.Parages.18

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte