Ce soir par la vitre claire
la campagne est une eau calme
Ce que tu vois n’est rien d’autre
que le ciel qui se retire,
comme une barque chavirée
la campagne est une eau calme
Ce que tu vois n’est rien d’autre
que le ciel qui se retire,
comme une barque chavirée
dans la boue rouge du chemin, rien que des ombres en désordre qui s'avancent,
une fosse ouverte
au creux de noisetiers
N’entends-tu pas venir,
sonore à la lisière,
le pas
comme une promesse tardive,
comme un bouquet d'étoiles
offert à la croisée
Qu’y a-t-il à faire en ce lieu
au creux de noisetiers
N’entends-tu pas venir,
sonore à la lisière,
le pas
comme une promesse tardive,
comme un bouquet d'étoiles
offert à la croisée
Qu’y a-t-il à faire en ce lieu
sinon graver un nom sur chaque pierre, y déplier le jour, le peu de jour obstinément qui reste,
abrupt
en un millier d'ardoises
Aussi ton emblème sera
le visage des sentiers, l'accueil précaire
de leur destin
en un millier d'ardoises
Aussi ton emblème sera
le visage des sentiers, l'accueil précaire
de leur destin
Giorgio Morandi Paesaggio con alberi (1929) |
Grand Cahier.048.Dispersion.021.Bifurcation.01