J'ai refait le chemin me voilà désœuvré. Je me suis aperçu qu’il manquait une pièce un moment. Poche percée, pièce perdue, un peu d'or. Vraiment presque rien.
Cela valait-il la peine d’y retourner, de remettre ses pas dans ses pas, de reprendre le chemin à l'envers, atten- tionné, tête songeuse, en haut en bas regardant ?
J’ai découvert nombre de passages ignorés la fois d'a- vant. Je me suis aperçu qu’il existait bien des traverses. Qui sont peu fréquentés, que la broussaille envahit. Que je n'ai pas suivis. Que je n’ai pas voulu suivre, occupé de mon or
Je me disais : plus de temps, il faudra revenir, peut-être un jour qui sait, ou que j'en dise …Et maintenant que je l'ai retrouvée ?
Auguste Renoir L'Estaque (1882) |
Grand Cahier.344.Dispersion.020.Les filets du temps.08