Notre barque s'avançait en silence sous la transparence des nuages, une loupe d'eau bleue enchâssée entre les côtes escarpées, une extraordinaire eau bleue glissait lim- pide accostée à notre barque
Pour quelle raison s’avance-t-elle ainsi, puisque le temps s’est endormi frôlé par les branches des sapins
Tout est calme. Rien ne nous presse. Nous laissons venir ce qui vient sans rien troubler des vies si proches sur les berges
Chevreuil grignotant les surgeons d'un bouleau
Loutres lustrées voyant de leurs grands yeux étonnés le morceau de bois dérivant
Le vent miaule
Et nous respirons en ramant dans la clarté des eaux du lac
Jean Paul Riopelle Sans titre (1964) |
Grand Cahier.349.Dispersion.020.Les filets du temps.12