Avons marché dans le grenier bon vieux tapis – tourne tourne – piétiné il en a vu sa trame est élimée un pas et deux trois pas se pousse de ce livre pleine page quelques lignes de cet autre qu'ils sont drôles additionnons dessous j'entends ça craque les lattes du parquet va ressortir la bale des moissons ah oui autrefois on y blutait des mots
Marlène au disque noir – tourne tourne – sa chanson piquée comme breloque à dévider le temps du début de l'ombre jusqu'au toit un réseau de bruine lentement s'étire la colline grimpe chair de flouves chair d'ivraies c'est jambe longue la seule herbe
Qui s'étonne à main gauche le soir d'un crevé d'ocres et de violets passé de mode trop de masse les nuages et le pré bien trop luisant avec de vieilles choses dans un coin tout ce qu'on jette et qu'on oublie ces barbelés le volant de fonte est immobile les carcasses sont figées – tournera plus
Lili Marlène BnF Gallica Édition 1959 |
Grand Cahier.270.Cahier bleu-vert.018.Parages.18