Lyncée


Personne au départ ne l’ignore, il n’est pas de retour, jamais ils ne reviennent pas un jour pas un seul n'est jamais revenu il n’y a pas d’arrêt il n’y a point d’appui

Ce qui se montre à l’évidence aujourd’hui sera l’erreur de demain

L'œil rivé sur les eaux noires, l'enfant a revêtu les habits de Lyncée. Il ne se fie plus qu’à son regard, il n’a plus qu’un seul recours, c’est celui des étoiles. Le bois de proue, le bois de chêne lui dit les routes possibles, quels écueils on évite

Il voit et prend courage, il voit cachées au travers des nuages les veines d'or, il suit les fortifications de la sardoine et de l'onyx – infailliblement des profondeurs, une église qui tinte

Lorenzo Costa
Fragment d'un coffre nuptial
La nave Argo
(~1500)

Grand Cahier.152.Dispersions.006.Bifurcations.13

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte