On a chamboulé les herbes de la colline en tous sens, les herbes qui sifflent sous le vent, bousculées disputées sans qu’on sache
bleuies d’ombres
La colline est flanquée d’un ancien poulailler, d’un corps de ferme aux fenêtres occultées, lieu des batailles qu’on voudra, issues de l’endroit et de l’envers de nombreux débats – où sont donnés à chacun, les plus mauvais des coups de bec
Des troncs noircis de noisetiers tracent dévastés dans les fonds benthiques du jardin une sorte de chiffre
Une première pluie fige les prés soudain, et les vergers sont envahis l’un après l’autre
On peut entendre au loin le sifflement d'un merle qui pointe d'un or pur les groseilliers en sang
Paolo Uccello Battaglia di San Romano (1397) |
Grand Cahier.148.Dispersion.021.Bifurcations.10