Souvent les pas nous mènent
vers ce lieu sans bords, la mer unie, le ciel démesuré confondus dans la grisaille
Lentement tourne sur son axe, le grand cylindre à musique, émetteur d'un son grave, qui – dans l'épaisseur de l'air – s'enfonce lentement
Il n'y a plus rien à voir, toutes les visions s'effacent dans cet unique vide gris. Une présence non située occupe l'autre côté de l'espace
La phrase s'achève la phrase en ces trois points noirs, bétonnés de fers rouillés, de pontons hachés par les sables
La falaise comme un couteau pénètre les brouillards venus des pôles. Une mouette observe et plane au-dessus, va se poser pour un temps sur un plongeoir.
Les pas nous mènent vers la jetée, nous poussent
à descendre les marches,
à toucher l'
eau
à descendre les marches,
à toucher l'
eau
Gustave le Gray, La Grande Vague papier albuminé d’après négatifs sur plaque de verre au collodion (1857) |
Grand Cahier.096.Dispersion.021.Bifurcation.05