Voix rompues, langues étranglées percluses de mémoi- re, linges épinglés aux ficelles du vent
Langues et voix en allées, flottantes desséchées, qui vous empreigniez de troubles révoltes, de tant d'histoires emportées
Feux ressortis du plus lointain,
Jaillis de l'unique frappe d'un silex, éclats de feu perdu en des temps improbables
Nous voulions à notre tour parcourir les chemins dé- terrés mais la plupart des chemins d'autrefois sont coupés, leurs traces effacées défigurés de trop d'éboulis, d'arbres morts, d'arbres abattus. Peu de chemins sont encore pra- ticables
Nous voulions découvrir de la terre les stigmates, les anciens tremblements. Mais comment recomposer cela quand tout s'effondre et vient à disparaître sous la pesanteur des jours et le poids énorme des travaux
Victor Hugo Taches voilures (1860-1870) |
Grand Cahier.372.Dispersion.020.Les filets du temps.09