La montagne était là...


La montagne était là mais lointaine, inaccessible en ses multiples roses, ses miroirs

L'ombre d’une hêtraie-sapinière, impatiente n'y-touchez-pas, se transforma en la broussaille. Les crêtes dépassées, ce fut un éboulis de chaleur, une main de géant qui s’ouvrit

Un soleil éternel s'y tenait sous la perfection du ciel, l'air de ces espaces délivrés était plus intense que l'herbe bleue du Kentucky

Aucune bête ni terrée ni une aile, rien qui se recroise dans leurs lignes de chance et de vie. Un air fabuleux se mit à souffler. On entendit le son d'une mandole, un chant clair d’une haute tension au désert de ces pentes

La montagne était là, simplement, visible et belle dans ses froids

Crête de la Cuquère
depuis la brèche de Charance

Grand Cahier.165.Dispersions.006.Bifurcations.12

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte