L'heure est grise à la fontaine
L'eau
Va circuler dans les canaux de pierre, de chapes d'or et d'armoiries.
Elle a vu passer de rouges camails au temps des fée- ries. Son eau calme reflète le front des églises
Ce sont douze bornes qui l’encerclent et la protègent. L'arcane parfait d'un trèfle soutient sa base
L'eau
Va s'écouler des quatre mascarons aux cheveux des saisons
D'abord vers l'est les fleurs, l'été des épis, un automne frugivore. Puis la tête renfrognée d'un vieillard
Entre les pilastres, on peut lire (gravée) ce vers latin, énigmatique et lapidaire : « Nativos silices linquere nympha dolens »
Que la morsure du temps s’attaque à cette œuvre si elle veut, Veguère une figuiero, un cop, dins moun camin
František Kupka Les touches de piano, le lac (1909) |
Grand Cahier.381.Dispersion.020.Les filets du temps.10