Leurs visages mêlés


Étrange et froide statue jaspée du jour qui regarde au travers du carreau de ma fenêtre.

Un éclair a claqué. C'est une poudre,
un vol de vieux soleils
contre le mur noirci d'en face

Les obus d'hier l'auront oublié, je pense

Comme il est calme ton sommeil sous le grand jour. Comment peux-tu dormir ?

si les toits quittent l'ombre,
si la ville a rejeté les draps.

La terre est visible bientôt,
franche vers la haie d'aubépine

Henri Matisse
Roses à la fenêtre
(1925)

Grand Cahier.256.Cahier bleu-vert.006.Retrouvailles.12

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte