La mer a monté jusque-là, route mouillée
Les mâts balancés, la voile ronde, flaques et talus font un paysage. Le ciel est de glace, batelier muet. Il fait un froid certain. La boue colle au talon, il faut un effort à chaque pas
Puis la route s'effondre au bord du bois, s'ouvre la plaine, l'étendue de la ville avec son poids de pierres
On entend, cela vient se briser, le bruit des ateliers, d'un garage aux portes rouges – le travail du fer, bruits des jardins ouvriers, pépiements, draps qui claquent
La route basse et droite continue vers le centre probable. C'est un après-midi calme qui se perd et la ville imperceptiblement s'étire
Voies rompues, version 1
Maurice de Vlaminck La route (1926) |
Grand Cahier.175.Cahier bleu-vert.015.Carnet de tristesse.04