Morsures


Par quel matin touffu comme lame de chiendent, le pré bossu, j'y vais jusqu'à cet arbre, jeune d'un an, droit, la jeu- ne jambe, et glacé, me suis-je tôt levé ?
Ne saurais dire

Il fait si frais, j'ai mal aux dents, la pomme est sûre mais succulente. Croques-y, jette l'étoile. Le corbeau vient, tu le connais

Le soleil chaque jour saute le mur au même endroit, il tranche surprises les ombres. Simple d'aller comme ça de son panier, les joues rouges, l'aube fumante à la bouche, de sa nasse d'osier ramassant les plus rondes

Egon Schiele
Vier Bäume
(1919)

Grand Cahier.271.Cahier bleu-vert.002.Passages.16

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte