La ville, jadis


Je n'entends pas délivrer au tout venant l'adresse de ces lieux qui me sont chers. Faites un effort,

Trouvez-la, trouvez-les,
trouvez les vôtres…
Prenez ces marches
 et montez,
 et montez toujours.
Un point domine un autre point
que domine une tour.

D'un parvis au surplomb d'une place, d'une rangée de toits qui s'étagent à une autre, du champ de foire aux gra- dins de l'église, c'est une géométrie de nuages, un bouquet de remparts.

Vous ne verrez aucun cadran sur les façades, à quoi bon compter les heures.

Si le souffle vous manque, allez-vous reposer dans les Jardins Publics, contempler leurs cascades de verdure que le temps dégrafe, leurs robes de calicot pillées de soleil.

Le vent décoiffe, emporte les chapeaux mais, si la curiosité vous gagne, laissez-vous mener par les plaques des rues, par les hasards et les détours,

Il y a beaucoup à voir près de ces hôtels très anciens – des fontaines, des porches – des passages percés dans la masse épaisse des murailles, des meneaux armoriés, des tourelles murmurantes où les siècles s'accumulent, dor- mants, débris épars, côte à côte

Egon Schiele
Die gelbe Stadt
(1914)

Grand Cahier.265.Cahier bleu-vert.016.Scories.07

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à M.C.



Entre les ronceraies du coteau
Et les cils de la rivière
Ce pommier d’une écorce rude
Où s’attache un gui
Voilà notre vie pleine et nos joies
Ces fruits blancs appendus
Pour une année qui s’achève
Voilà sur le seuil des récoltes
Notre longue patience
Et lié ce vœu
Sous le linteau de la porte